4 Juin 2012

Physiologie et biologie du développement

Tous les aspects complémentaires, du capteur primaire à l'expression comportementale, qui participent à l'intégration de l'information gravitaire au cours du développement ont été abordés dans le cadre d'une approche pluridisciplinaire sous l'égide du CNES.

Parmi les résultats obtenus, les plus marquants indiquent que l'exposition précoce à l'hypergravité induit une modification du capteur gravitaire, indiquant pour la première fois qu'un récepteur primaire peut être modifié par l'information qu'il reçoit.

Il a été montré sur des amphibiens (têtards de Xenopus laevis et Cynops pyrrhogaster) que la micropesanteur modifie significativement la morphologie du capteur lui-même (otoconie). Par ailleurs, il a été montré chez le rat que l'exposition à l'hypergravité durant le développement modifie les propriétés physiologiques des cellules sensorielles vestibulaires. Le stimulus primaire est donc capable d'influencer, directement au niveau du récepteur sensoriel périphérique, la mise en place des mécanismes moléculaires qui seront nécessaires à la détection des informations sensorielles.

La mise à disposition de la communauté scientifique d'outils spatiaux (accès à l'ISS, et mise en place des modules européens Columbus et Habitat souris) permet l'étude de la reproduction, de la gestation et du développement en vol, ainsi que des aspects associés au retour en normogravité. Les expositions à la micropesanteur sur plusieurs générations peuvent être étudiées et, en particulier, leurs éventuels effets sur la dérive de l'expression génique. L'existence de périodes critiques dans le développement des fonctions associées à la perception de la gravité pourra être définitivement vérifiée.

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