16 Novembre 2010

NEUROSPAT

L’expérience Neurospat s’intéresse à l’effet de « l’environnement en microgravité » sur les dynamiques de l’activité électrique cérébrale globale (mesurée par l’électroencéphalogramme, EEG) qui sont sous-jacents aux processus de cognition spatial, de détection- traitement de l’information nouvelle-déviante et d’intégration sensorimotrice.

Objectif


Les changements que les vols spatiaux induisent sur l’orientation spatial et la perception des spationautes sont évalués non seulement par l’enregistrement de l’EEG durant la réalisation de séries de taches visio-motrices, mais également par d’autres mesures neurophysiologiques tels que l’EMG, l’ECG et l’EOG, ainsi que par des mesures comportementales (vitesse et précision).


EEG : électroencéphalogramme, mesure l’activité électrique global cérébrale.
EMG : électromyogramme, mesure l’activité électrique musculaire.
ECG : électrocardiogramme, mesure l’activité électrique cardiaque.
EOG : électro-oculogramme, mesure l’activité électrique oculaire.


En plus, le protocole expérimental s’intéresse particulièrement au changement dans le fonctionnement de la zone préfrontale du cerveaux, connue pour son rôle d’organisation des mouvements et particulièrement sensible aux facteurs de stress que sont la fatigue, le manque de sommeil et l’hypoxie.

Hypoxie : état d'oxygénation insuffisante de certains tissus ou de l'organisme entier

L’expérience Neurospat implique deux équipes scientifiques européennes :

L’équipe du professeur Guy Cheron, Unité de Recherche de Neurophysiologie et de Biomécanique du Mouvement, Université Libre de Bruxelles.
Site internet : http://www.cheron.be/


L’équipe du professeur Lazslo Balazs, Institut de Psychologie, Académie des Sciences Hongroise
Site internet : http://www.cogpsyphy.hu/

Concept Opérationnel


Pour permettre une étude comparative entre les mesures au sol et en vol le spationaute doit faire plusieurs entrainement sur les taches visio-motrices pour minimiser l’effet d’apprentissage avant de commencer les mesures scientifique.

Trois mesures pré-vol sont effectuées trois mois, deux mois et un mois avant le décollage.

En vol une mesure est réalisée entre le cinquième et le quinzième jour en vol . Une seconde mesure est réalisée plus tard, quand le sujet s’est acclimaté à l’environnement d’apesanteur, autour du soixantième jour.

Au retour sur terre, le sujet effectue encore quatre mesures. La première le deuxième jours après l’atterrissage, une au alentour du huitième jour puis deux après le quinzième jour.

Interface


A bord de l’ISS les activités Neurospat se déroulent dans le module scientifique Européen Columbus. La FCT (Flight Control Team) basé à Münich supervise les activités européennes en liaison directe avec le centre d’opération du CADMOS qui est responsable de l’expérience. Les équipes scientifiques sont invitées à assister aux opérations au CADMOS.

Matériel utilisé


L’expérience Neurospat utilise l’EPM, Module Européen dédié à Physiologie, et son module scientifique MEEMM dédié à l’étude multi-électrodes de l’activité électroencephalographique.

Pour isoler le sujet de l’environnement extérieur, il utilise un masque réduisant le champ de vision à un disque sur l’écran d’un ordinateur portable où apparaissent les stimuli scientifiques.

(site ESA MEEMM : http://www.spaceflight.esa.int/users/index.cfm?act=default.page&level=11&page=1206 )

NEUROSPAT expliqué par l'astronaute Bob Thirsk

Statut de l’expérience et des données


L’expérience est terminée depuis juin 2013. Les données sont archivées au CADMOS.

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