BIODOSE

Objectif
Des expériences réalisées au cours de vols spatiaux ou sur des accélérateurs de particules ont permis d'établir une relation entre la valeur du TLE (Transfert Linéique d'Energie), qui mesure le pouvoir d'absorption des radiations par un tissu, et les effets biologiques mesurés par des paramètres tels que la fréquence des aberrations chromosomiques ou des dommages de l'ADN.

Concept Opérationnel
La radioprotection des équipages demeure une des grandes préoccupations des vols spatiaux. Les effets biologiques des rayonnements cosmiques demeurent en effet mal connus, l'évaluation qualitative et quantitative de ces effets étant encore imparfaite. La dosimétrie physique, notamment, ne permet pas de mesurer dans sa totalité l'effet radiatif sur les organismes vivants.
L'étude des effets biologiques observés sur des graines, des bactéries ou des cellules sanguines, doit permettre de mettre en évidence leur spécificité et d'envisager le développement de biodosimètre.
Dans le cadre de BIODOSE les recherches portent sur 3 différents types de matériels biologiques laissés à bord pour des séjours de durées variables, allant de 2 semaines à 6 mois :
- des lymphocytes T : ces cellules constituent un biodosimètre in vivo universellement reconnu. (la dose moyenne de radiations reçue par les lymphocytes peut être tenue pour très représentative de la dose moyenne reçue par un organisme),
- des fibroblastes humains : l'analyse des dommages chromosomiques au cours des générations cellulaires donnent des indications sur les effets des radiations à long terme,
- des graines de salade : pour l'étude d'effet sur des organismes en sommeil.
Des échantillons de sang ont été prélevés sur 5 cosmonautes 1 à 2 mois avant le vol et 1 à 7 jours après, pour comparaison.
Matériel utilisé
Deux conteneurs dans lesquels sont placés des graines et des spores d'une part, et des fibroblastes humains d’autre part.