16 Novembre 2010

IMMUNOLOGIE

Cette expérience a pour but d’étudier l’adaptation du système immunitaire au cours d’un vol spatial, de mieux comprendre ce qui le perturbe et d'envisager d'éventuelles mesures préventives.

Objectif

Elle prolonge les recherches effectuées lors de la mission ARAGATZ, en 1988. L'expérience baptisée LYMPHOCYTES avait, en effet, permis d'établir une relation entre la diminution apparente de l'immunité mesurée de façon globale et des modifications de fonctions plus spécifiques des lymphocytes. D'autres types de cellules immunocompétentes auraient participé par ailleurs au phénomène observé.

Concept Opérationnel

On sait que les vols spatiaux peuvent diminuer la réponse immunitaire chez les spationautes. La prolifération des lymphocytes T en particulier est sensiblement diminuée, voire inhibée, dans les jours qui suivent un séjour dans l'espace. Les résultats obtenus lors de l'expérience LYMPHOCYTES suggéraient que cette réponse immunitaire était affectée de façon complexe.

Aussi l'expérience IMMUNOLOGIE se décompose en deux parties :

  • Il s'agit, d'une part, d'analyser la répartition des cellules du système immunitaire par marquage des cellules sanguines à l'aide d'anticorps monoclonaux et par cytifluorimétrie. Sont notamment étudiées les polynucléaires, les monocytes, les sous populations lymphocytaires et surtout les cellules « Natural Killer », mécanismes de défense extrêmement importants dans les cas d’infections virales et de tumeurs cancéreuses.
  • Le second volet de l'expérience porte sur l'activation du système immunitaire.
On procède notamment à des dosages de lymphokines et de cytokines, interleukine 1, interleukine 2 et autres. Un point important est l'étude de la production des facteurs ostéclastiques par les monocytes.

L'expérience IMMUNOLOGIE est réalisée à partir d'échantillons de sang veineux prélevés avant et après le vol, et de sang capillaire prélevé en vol. Les prélèvements sont effectués sur les 3 membres de deux équipages (titulaire et doublure), 60 jours et 30 jours avant le vol, puis 1 jour et 7 jours après le retour sur terre. L'influence de la durée des séjours à bord est également étudiée : elle varie typiquement entre une dizaine de jours dans le cas du spationaute français et environ 6 mois dans le cas des cosmonautes russes.


Les cellules sanguines sont ensuite purifiées, mises en culture et marquées à Moscou dans un délai de 24 heures après les prélèvements. Les dosages biologiques sont effectués à Moscou par des spécialistes de l'IBMP (Institute for Biomedical Problems de Moscou, en Russie) et les dosages enzymatiques en France par les scientifiques français. L'analyse cytofluorimétrique des échantillons avant et après vol est réalisée par les deux groupes de chercheurs, en France, dans les 15 jours suivant toute expérience.

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