16 Novembre 2010

EXOBIOLOGIE

Acides aminés et des peptides en orbite terrestre.

Objectif

Etudier le comportement des acides aminés et des peptides en orbite terrestre afin d’obtenir une meilleure compréhension des mécanismes en jeu dans l’origine et l’évolution de la vie sur terre.
Il est scientifiquement admis que les premiers systèmes vivants sur la terre primitive résultèrent du façonnage de molécules organiques simples dans l'eau. Mais une question reste en suspens : ces molécules organiques se sont-elles formées sur terre ou bien ont-elles été importées par des sources extraterrestres lors de bombardements de roche.
Les géochimistes privilégient aujourd'hui une atmosphère primitive terrestre oxydée, dominée par le dioxyde de carbone et l'azote. Dans une telle atmosphère, la synthèse des molécules précurseur des macromolécules biologiques est extrêmement difficile. L'hypothèse d'une importation de matière organique extraterrestre mérite donc d'être examinée. Les météorites carbonées contiennent par exemple quantité d'acides aminés.

Pour retrouver des conditions de radiations solaires de forte intensité comme c’était le cas sur terre avant la formation de la couche d’ozone, l’idée est donc d’exposer des micro organismes (2 acides aminés et 2 peptides) dans l’espace.

Concept Opérationnel

Des échantillons de nature biologique, acides aminés et bactéries, sont exposés à l’extérieur de la station MIR pour étudier leur stabilité et leur réactivité aux conditions de l'espace, principalement aux rayonnements ultraviolets solaires.
Ces échantillons sont libres ou enrobés dans des matrices d'argile protectrice simulant la composition de diverses météorites. Ainsi l'exposition des spores de la bactérie Bacillus subtilis, enrobées dans des matériaux météoritiques, permet d'étudier l'effet protecteur de ces différents matériaux sur la viabilité de spores bactériens par rapport à l'environnement spatial.

Les échantillons sont déposés par les scientifiques sur de petites fenêtres en fluorure de magnésium (un verre transparent au rayon ultraviolet) qui sont ensuite montés, avant le vol, dans des alvéoles par paires.
La cassette contenant les alvéoles est placée à l'extérieur de la station Mir, lors d'une sortie extravéhiculaire. La moitié des alvéoles est exposée aux radiations, l'autre moitié reste dans l'obscurité pour servir de témoin.
La cassette doit être récupérée, après un délai de trois mois d'exposition, lors d'une autre sortie extravéhiculaire.

Matériel utilisé

le dispositif expérimental comporte une cassette contenant 132 paires d'alvéoles. Il permet de contrôler les écarts de température et de connaître l'énergie et la dose de radiations.
Le système est transporté en orbite par un cargo Progress puis installé et récupéré au cours de deux sorties extravéhiculaires.

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